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BECAUSE THE SKY IS BLUE

Exploration urbaine, voyage et vagabondages, cette série porte son regard vers le ciel pour s'échapper de la ville et du quotidien.

Au moment où je réalise cette série, je ressens un réel appétit visuel pour l’architecture, pour le bleu infini du ciel et les structures géométriques parfaites. Un petit numérique de poche à la main et de la musique techno dans les oreilles, je marche, me perds et m'enfonce dans la ville.

Je tente de photographier des cadres bruts et délicats, devant de grands ciels bleus, permettant ainsi une respiration lyrique au milieu de la symétrie chirurgicale des espaces bétonnés. Je me ballade partout, en banlieue souvent, dans des zones industrielles surtout, des zones en renouvellement, en construction. Je cherche des bâtiments à l'identité forte, parfois récents, ou bien marqués par le temps. S'ils sont laids, rudes, cimentés, faits de lignes d'acier, alors le bleu du ciel lorsqu'il s'y reflète les rend soudainement plus lumineux. Ce bleu qui rappelle par moments, par trouées, une énergie divine de vérité et de pureté, quand, dans des milieux urbains parfois hostiles, on peut avoir du mal à se sentir reliés, à voir le beau autour de soi.

 

L’errance urbaine parmi ces bâtiments industriels, parfois laissés en jachère, me touche : la grande ville tumultueuse, si infiniment multiple et étendue, est-elle un lieu qui nous écrase, ou qui nous tire vers le haut ?
 

« Because The Sky Is Blue », le titre de la série, cette chanson des Beatles, décrit l’envie de se connecter à plus grand que soi, dans une forme de méditation urbaine, quand la folie et la saleté de la ville nous rattrapent.

La ville, lieu d’ouverture et d’enfermement.
On y chemine par temps gris ou par beau temps.

Ville bleue, élan de nos espoirs ;
Ville noir et blanc, ramassis de nos tristesses.


On y entre par différentes portes,

Cochères, en bois ou bétonnées,


Pour s’émerveiller au sommet d’une tour

Ou se fourvoyer dans un parking.


Ville belle, lumineuse, sale et crevée.
Dont la circulation dense nous arrache les viscè
res.
Son rythme bruyant, ses bruits crissants résonnent contre ses lignes d’acier


Elle nous sature les tympans
, et nous ponce le crâne à coup de BTP.

 

Ville haute qui nous perd ou dans laquelle on se retrouve.

La symétrie brutale nous construit le regard et nous indique le chemin


En lignes droites, quadrillées, pointillées.


Ville qui ne dort jamais.

Dur d’y résister.


Dur d’y respirer.


Alors on lève les yeux,
Et les pieds dans le goudron, on s'en va vers le ciel.

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